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Peinture, histoire et politique.

 

J'ai découvert le concept d Hannah Arendt sur la banalité du mal bien après avoir composé mon texte pour le site de LA VRAC dans lequel je parle de son évocation à travers la représentation d' objets du quotidien.

 

J'y écris que ce que je voudrais entre autre c' est que la représentation picturale d' une chaise pèse autant sur nos âmes qu' un 17 Juillet 1942.

 

Pour moi  la représentation du mal n' est donc pas à détacher de celle d' objets du quotidien. Elle y est fondamentalement liée.

 

C' est pour cela que l' époque de l' occupation Allemande en France me "fascine". La banalité du cadre ne change pas, mais "il devient témoin" d' actes extrêmes. Cette fascination est bien liée au fait que le mal puisse éclore et ce développer à une vitesse fulgurante sur le terreau du quotidien. Elle contient peut être aussi un certain goût pour le morbide. Mais se contenter du morbide, équivaudrait à se contenter de l' anecdote, et nous savons que la peinture se doit de la dépasser pour devenir "cosa mentale".

 

Pour éviter l' anecdote on peut aussi avoir recours à l' abstraction. Mais devenant abstraite, la peinture peut alors se transformer en objet décoratif. On la vide de son contenu politique et cela me gêne.

 

L 'entreprise consiste donc à introduire dans un même espace sur une même surface le coup de pinceau de Velasquez pour représenter le service à thé d' Adolf Hitler.

Textes

Une matière à mettre en forme.

 

Un tableau ne nait pas de rien. Les supports et la matière picturale qui les recouvre ainsi que sa mise en forme sont à l' origine de "sa venue au monde".

 

Cela nous renvoi au fameux MUR de Léonard de Vinci, ou aux formes que peuvent nous inspirer les nuages. (Je travaille toujours sur des supports riches de matière que j' ai réalisé au hasard.)Ceci dit on ne peut pas non plus se contenter du hasard car comme le dit Ivonne Rialland, "le mur" de Léonard de Vinci ne doit pas devenir un moyen commode pour palier au manque d' inspiration. L 'accident pictural et sa charge expressive doivent cependant être conservés si ils accentuent la force de l' oeuvre ainsi que le message initial.

 

Si le lien à la matière picturale et à son interprétation et présente depuis plus de quinze ans dans mon travail, la dimension politique ne s' est imposée qu' au fil du temps.  Les peintures à voir ici ne sont donc pas toutes marquées par cette dernière.

Un soucis cependant constant de composition et de recherche " d' équilibre" les sous-tendent.

 

A suivre...

 

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